Le Packraft est, comme son nom l’indique, un bateau léger et compact que l’on transporte dans son sac à dos. Né en Alaska, les aventuriers l’utilisent afin de franchir les obstacles aquatiques qui se dressent devant eux. Léger, maniable et compact, ce bateau gonflable ouvre le champs des possibles et réveille l’imagination de l’aventurier qui sommeille en nous. Viens je t’emmène tester le packraft en Belgique
Avec les fortes pluies de ce début juin 2016, la rivière ardennaise nous a d’ailleurs offert une expérience exceptionnelle avec un violent orage en prime.
Packraft ?
Le packraft est un bateau gonflable, léger et compact. Il peut être facilement transporté dans un votre sac-à-dos. Sa légèreté est évidemment son atout principal. Vous devez compter entre 3-4kg pour le bateau et ses pagaies ! Originaire d’Alaska, il est rapidement devenu devenu incontournable pour tous ceux s’aventurant dans la nature sauvage du plus grand état des États-Unis. Vous avez vu le film Into the Wild de Sean Penn ? Vous savez alors que les rivières en Alaska peuvent vite s’avérer être un problème lors de votre progression dans cette gigantesque étendue sauvage et grandiose.
Avec le packraft, l’eau n’est plus un obstacle infranchissable mais un allié dans votre progression.
Vous n’êtes plus obligés de faire des kilomètres de détour pour trouver un gué ou un pont. Vous sortez votre packraft de votre sac et vous êtes sur l’eau en 5-10 minutes pour traverser ou descendre la rivière, le lac ou le bras de mer qui vous sépare du reste de votre périple.
Sur le Packraft, vous vous propulsez avec des pagaies mais,quand la rivière se déchaine, elles servent davantage à vous diriger. La légèreté de l’embarcation vous fait gagner rapidement en vitesse. Suivant les modèles, vous pouvez également disposer d’un ponton voir d’une jupe qui limite (voire supprime) les entrées d’eau. C’est particulièrement utile lors d’une navigation en eau-vive.
Sur l’eau
Après une petite randonnée jusqu’au lieu-di des Deûs Oûtes, Packraft et pagaies dans le sac, il est déjà temps de se mettre à l’eau. Je m’attendais à une mise en œuvre scabreuse. Il n’en est rien. En 5minutes, votre bateau est gonflé et, pour ce faire, vous utilisez un sac de gonflage ultra léger avec lequel vous capturez l’air pour l’injecter dans le bateau.
Une fois sur l’eau, j’ai été étonné par le confort de ces petites embarcations. Même si d’extérieur un packraft ressemble fort aux petits bateaux gonflables de notre enfance, le siège et le dossier gonflable ajoute un confort non négligeable. On n’est loin (même très loin) des Kayaks qui vous labourent le dos après 30 minutes sur l’eau.
L’autre point fort du Packraft est la stabilité, il est presque impossible de se retourner avec ce type d’embarcation. On se sent directement en confiance et on trouve très rapidement ses marques. Contrairement à un kayak, le packraft possède un fond plat. Cela vous positionne non seulement au raz de l’eau mais vous offre cette fameuse stabilité.
À plusieurs reprises, l’Ourthe s’est montrée plutôt revêche. Moi qui n’avait jamais navigué sur des eaux un peu plus agitées, je me suis pris à chercher la vague pour m’amuser. Grâce à sa légèreté et à taille compacte, la mobilité du bateau est extraordinaire. En un coup de pagaie, vous pouvez changer de direction.
Toutes ces caractéristiques rendent le Packraft extrêmement ludiques ; beaucoup plus qu’un kayak.
Et au milieu coule la rivière…
La vallée de l’Ourthée est à mes yeux une des plus belles régions d’Ardenne. Chaque fois que je m’y rends, je suis frappé par son côté sauvage. C’est une vallée timide, qui se dévoile difficilement, mais, quand on sait où aller, elle possède parmi les plus beaux paysages de Wallonie. Je vous en avais d’ailleurs fait l’apologie dans un précédent article : L’Odyssée du Hérou. Le Packraft m’a permis de la (re)découvrir cette vallée sous un angle inédit.
Parti du petit village de Nadrin sur les hauteurs de la vallée, nous rejoignons par les crêtes le lac de Nisramont. Ce lac s’est formé suite à la construction du barrage éponyme retenant les eaux des deux Ourthes (Orientales et Occidentales). Sur ses eaux calmes, nous faisons connaissance avec notre embarcation tout en progressant vers le barrage. L’atmosphère est lourde mais plus agréable que sous la canopée où l’humidité rendait l’atmosphère lourde et suffocante.
On s’habitue, chacun à son rythme, au comportement du bateau. La forêt qui nous entoure étouffe notre avancée. Le ciel se couvre. Franchissant le dernier méandre avant le barrage, un coup de tonnerre éclate et fait trembler la vallée. Puis le silence… Un second retentit. Nous sortons de l’eau pour passer le barrage quand la pluie se met à tomber. En un instant, la furie des cieux s’abat sur nous. Des trombes d’eau nous tombent dessus et nous forcent à nous abriter quelques instants.
En quelques minutes, plus rien ! L’orage a disparu aussi vite qu’il n’est apparu. Nous en profitons donc pour prendre nos bateaux sous le bras pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous séparent de l’air de départ en aval du barrage. Fini les eaux calmes et limpides du lac de rétention, l’Ourthe s’est transformée en torrent. Les fortes pluies des derniers jours en sont clairement la cause.
Une fois élancé sur les eaux houleuses, quel plaisir ! Le packraft glisse tout seul sur l’eau et les remous dynamisent le parcours. Mais, peu de temps après avoir embarqué, je remarque des gouttes rebondissant sur l’eau. Un coup de tonnerre retentit de nouveau et une pluie dense s’abat sur nos frêles embarcations. Pas de chance, me direz-vous ?
Au contraire, cette pluie ainsi que le brouillard qui l’accompagne ont transformé la vallée en un gigantesque tableau gothique. La brume s’accroche aux arbres tandis que les rideaux de pluie ajoutent une grandiloquence toute hollywoodienne à notre sortie. Cette succession de tableaux romantiques renvoie notre imagination aux contes et légendes d’Ardenne : aux démons émergeant du brouillard, aux farfadets peuplant la forêt et aux nutons sous la terre…
Il y a dans les aléas de la météo, une forme de fatalité qui, acceptée, augmente la densité de votre expérience !
Il est déjà temps de quitter cette ambiance “Timburtonienne” pour rembaler nos packraft et remonter vers nos voitures… L’aventure est déjà finie mais je me suis promis de revenir très bientôt à cette discipline. Et qui sait, peut-être avec mon propre packraft ? 😉
Packraft : nouvelles perspectives
Comme vous pouvez vous en doutez, je suis complètement conquis par cette discipline ; non seulement par l’expérience en elle-même mais également par toutes les perspectives qu’elle permet.
Le Packraft est léger, compact et facile à mettre en oeuvre. Si je vous dit que je teste en ce moment le nouveau sac Salomon S-Lab Peak 20l, vous pouvez facilement faire le rapprochement. Il serait tout à fait possible de mixer Trail running et packrafting.
Imaginez partir le matin avec votre sac, remonter la rivière à travers bois et, après 20-30 ou 40 bornes, gonfler votre packraft pour revenir à votre point de départ.
Les perspectives outdoor sont multiples. Aux États-Unis, de nombreux vététistes utilisent déjà le Packraft ! Oui, vous lisez bien ! Ils s’en servent pour traverser des rivières. Les randonneurs et raideurs l’utilisent déjà depuis quelques temps déjà. Finalement, le packraft rejoint ma réflexion sur la nécessité de s’ouvrir à la diversité des disciplines et de ne pas se laisser enfermer par la course à pied. Son seul inconvénient est encore son prix : compter 1000€ pour s’équiper.
Le packraft fait partie de ces disciplines qui permettent d’ouvrir le champs des possibles en Trail.
Vidéos et parcours
Envie d’essayer le packraft en Belgique ?
- Formule à la journée
- Séjours à l’étranger (Lofoten & Tromsø)
- Packraft & Bivouac
- Location de Packraft
J’adore le sourire que tu as pendant toute la vidéo, ça se voit que tu t’éclates!
Très chouette article, je vais devoir faire aussi bien, ça va pas être facile…
En tout cas, j’ai passé un bon moment avec vous! A réitérer! 😉
Oui ^^ Julien le bienheureux 😀 ! J’ai hâte de lire ton article et suis convaincu qu’il sera super !
J’ai passé un excellent moment avec vous tous ! C’était génial et j’espère qu’on se verra plus souvent dans ce genre d’activité 😉
Juste génial! Etant fan de sport outdoor, j’ai découvert ce blog il y a quelques semaines et je ne me lasse pas de le lire… Encore une belle aventure qui va me donner des idées. Ça a l’air vraiment super. Merci.
Hello Manuel ! Merci beaucoup pour tes belles paroles. Cela fait plaisir. Effectivement, essaie le Packraft, tu ne seras pas déçu !!!
Bonjour, je viens aussi de découvrir ce blog et chapeau bas. Superbe présentation, photos magnifiques et textes variés et toujours intéressants. Je sens que je vais y passer quelques temps et régulièrement.
Et question photos justement, tu utilises quoi comme matériel (et mes excuses si le sujet a déjà été traité mais je n’ai rien trouvé) ? Tu utilises aussi un drône ? Et si oui, jamais eu de problème concernant notre législation très restrictive ?
Bonjour Jean-Marc, merci beaucoup pour ton commentaire. Cela me fait super plaisir. Concernant mon matériel, je suis chez Nikon. Il y a des photos prises au D300 et depuis un an au D750 avec comme objo un 24-70 Tamron 2.8 mais aussi au 28-300mm Nikon. Pour le drone, non, je n’ai jamais eu de soucis ;). J’utilise un DJI Mavic Pro. N’hésite pas à me contacter si tu as d’autres questions. Belle journée.
Bonjour, et merci pour ce retour.
Cet article m’a aussi donné des envies.
Mais alors il y a deux marques qui prennent le dessus: kokopelli packraft, et Apalkaraft, et son fameux drybag.
Si quelqu’un peut m’aiguiller vers un forum ou autre pour m’aider à choisir le bon modèle pour mes treks….je prends !
Bonjour Jérôme, le Packraft est une nouvelle discipline. Effectivement, ces deux marques se distinguent plus par leur efficacité marketing qu’une véritable avancée technologique. Certes les Kokopelli sont sans doute les plus légers et compacts, cependant plein de marques peu connues (comme Nortik) propose des Packrafts extrêmement efficace pour un prix bien moins élevé que Kokopelli. N’hésite pas si tu as d’autres questions…
Il existe une nouvelle marque ….française: MEKONG
ainsi que KOARO
Bonsoir Julien .
Merci pour les photos , l envie , le voyage , au travers de tes expériences , juste des insomnies à lire tout ça , et un Petit conseil à demander .
Pour un trek de 5-6 jours à deux ( deux frangins ) , en autonomie , avec plus de descente que de marche mais sur des courants niveau 1 a 2 max tu nous conseilles packraft ou canoë gonflable?
Merci d avance !