La coupure annuelle est souvent sujet à discussion. Pour ou contre, coupure totale ou partielle, entraînements croisés, les types de coupures sont aussi nombreuses que les personnes la pratiquant. Retour sur une période dédiée à la recharge des batteries tant physiques que mentales mais emplie de doutes et craintes chez le coureur et le traileur…
La coupure totale
La coupure totale est la version extrême. Elle peut être plus ou moins longue. Il s’agit de couper complètement avec le sport et résister pendant 1, 2 ou 4 semaines. C’est évidemment difficile. Le reste de l’année, vous organisez vos journées et vos semaines autour du sport. Il faut se l’avouer : nous structurons souvent nos vies autour de notre passion. Alors imaginez ! Du jour au lendemain, vous vous retrouvez avec un vide énorme laissé par la non pratique sportive.
Il ne faut pas se leurrer. En tant que sportif, même amateur, nous sommes tous en addiction : l’addiction du sport, l’addiction des activités extérieures, l’addiction du dépassement. Bref, on en a fondamentalement besoin. L’absence de pratique peut nous projeter dans des états proches de la dépression. Personnellement, je suis hyperactif. J’ai besoin de bouger, de me dépasser ainsi qu’être en extérieur sans quoi j’ai l’impression de mourir de l’intérieur.
Cette forme d’anxiété ou de dépression doit être prise en compte. En effet, la coupure annuelle vise à recharger ses batteries et ainsi repartir sur des bases saines. Si le mal être s’instaure durant cette phase, je reste convaincu que la récupération mentale ne sera pas optimale. Or, en Trail running, cette dernière est capitale. Cependant, la coupure totale est parfois un mal nécessaire lorsque les blessures s’en mêlent. Dans ce cas, il ne faut pas jouer avec le feu et respecter les recommandations des spécialistes de la santé.
Alors, il faut s’entendre sur cette coupure. Il est évident que 2 semaines n’impacteront que peu notre état physique ou notre mental. Bien au contraire, placer une semaine de coupure de temps en temps peut être extrêmement bénéfique voire nécessaire pour récupérer après un gros objectif. Pour moi, cette coupure n’est pas la plus optimale dans le cadre de la coupure longue durée programmée – pour la plupart d’entre nous – en hiver. D’autant plus que la coupure devra être entreprise avec le plus grand soin afin d’éviter les blessures.
La coupure partielle
Dans le cadre de la grosse coupure annuelle, je préfère la coupure partielle à la précédente. Pourquoi ? Elle permet de recharger ses batteries sans pour autant stopper l’activité physique dont nous sommes friands. Dans le cadre de cette coupure, le mot d’ordre est le plaisir. Vous avez envie de courir ? Et bien courez ! Vous avez envie de partir randonner ? Randonnez ! Vous n’avez envie de rien faire ? Ne faites rien !
Cette coupure a le mérite de respecter le mental. Il n’y a pas d’effet de manque. Il n’y a pas de risque de dépression pour les plus sensibles (dont je fais partie). D’un autre côté, malgré le maintien d’une activité physique, vous vous reposez aussi bien physiquement que mentalement. Les élites l’ont d’ailleurs bien compris puisque c’est souvent ce type de coupure qu’ils pratiquent en troquant leurs runnings, pour le VTT, la randonnée ou encore le ski.
Le seul inconvénient de cette pratique est justement de maintenir une activité physique. Il faudra veiller à véritablement lever le pied et non à substituer un sport pour un autre. Arrêter la course à pied pour la remplacer à même intensité par du vélo ne vous permettra en aucun cas de vous reposer. Par contre, le gros avantage de ce type de coupure est de maintenir votre niveau physique à un certain niveau. Certes, vous allez perdre en VO2Max mais vous n’aurez pas autant de difficultés qu’après une coupure totale d’un mois.
Le plaisir est le leitmotiv
Avec la coupure partielle, l’exploration de nouvelles discipline devient le leitmotiv : RPM, Randonnée, Alpinisme, … Emmenez votre petite famille découvrir vos sentiers d’entraînements, prenez des vacances, refaites une partie de foot… Durant la coupure, le mot d’ordre est le plaisir. Si vous suivez un régime, permettez-vous quelques écarts. Cette période ne doit pas (encore) être une période de privation. C’est pour cette raison aussi que la coupure partielle prend tout sens car elle respecte vos envies.
Et vous, êtes-vous davantage coupure partielle ? Coupure totale ? Ou vous faites partie de ceux qui ne coupent jamais ?
Perso c’est plusieurs petites coupures dans l’année: une semaine par ci par là. Et cet automne, je me suis fait 2 semaines sans aucun sport, et j’ai repris sans course à pied: muscu, fitness, vélo, elliptique, histoire de bien changer, et j’ai laissé la course un peu de côté ! Ca change, ça fait du bien, et si j’ai envie de partir courir c’est aussi sympa de changer !
Clairement ! J’ai repartagé cet article car c’est la première fois depuis que j’ai commencé à courir que je n’avais plus envie. Comme dégoûté, je n’avais plus envie de me faire mal, plus envie de me dépasser, … Du coup, j’ai coupé de manière relative pendant deux mois ^^
Bah moi je suis également sur une coupure partielle.
Une semaine voir 10J max sans activité sportive 2 fois par an me permet de bien repartir et de lâcher prise.