Le jour se lève et avec lui commence le magnifique spectacle de la Nature. Vous vous réveillez doucement et apercevez les dernières reliques de brume disparaître sous les rayons du soleil. Vous décidez d’enfiler vos runnings et partir courir à jeun pour profiter de cette flamboyante lumière. Pourtant malgré la beauté du paysage, ce type d’entraînement n’est pas à prendre à la légère…
Pourquoi courir à jeun ?
Durant la nuit, notre corps a toujours besoin d’énergie. Puisque l’organisme est en léthargie, il va chercher l’énergie là où elle est le plus facilement disponible c’est-à-dire dans les muscles (glycogènes musculaires) et le foie (glycogènes hépatiques). Dans cette perspective, le déjeuner vise surtout à renflouer ces réserves.
Courir à jeun c’est à dire sans combler ce déficit de glycogène va permettre d’enclencher un autre mécanisme : la lipolyse. En partant courir à l’aube sans manger, vous allez durant les premières minutes de votre effort brûler les dernières réserves de glycogènes disponibles. Après quoi, l’organisme va mobiliser d’autres réserves d’énergie : les graisses. En courant à jeun, vous brûlerez des graisses.
Dans cette perspective, courir à jeun apprend à votre corps à optimiser l’utilisation des graisses en la transformant en énergie. C’est la raison pour laquelle cette pratique est souvent préconisée lors d’un régime. Pourtant, elle n’est pas sans risque si elle n’est pas encadrée et surtout pratiquée raisonnablement.
Pour qui ?
Je vais commencer par vous présenter pour qui cette pratique N’EST PAS recommandée ! En premier lieu, je pense au débutant. L’hérésie absolue serait de commencer à courir à jeun pour perdre du poids sans expérience préalable en sport et plus particulièrement en sport d’endurance. Cela serait extrêmement dangereux pour votre organisme. Le risque d’hypoglycémie, de fatigue, d’étourdissement, de maux de tête pourrait vous surprendre et provoquer des dégâts plus importants que les bénéfices que l’on peut en retirer.
Par contre, cette pratique est particulièrement intéressant pour les athlètes d’endurance et d’ultra endurance qui doivent faire face, sur longue distance, à l’épuisement de leur réserve de glycogènes après quelques heures d’effort. Dans cette perspective, travailler à jeun va permettre d’habituer son corps à cette situation délicate. Ce faisant, votre corps va s’habituer à pratiquer la lipolyse, vous faciliterez ainsi sa mise en oeuvre en compétition. Finalement, un entraînement à jeun, revient à faire de l’exercice avec des réserves en glucides entamées. Cette situation s’apparente à celle survenant après plusieurs heures de courses.
Quelques conseils
Tout d’abord, ces séances devront être réalisées avec parcimonie ou dans le cadre d’un entraînement planifié. Dans tous les cas, il faut éviter de le pratiquer plus d’une à deux fois par semaine (3 grand maximum pour des coureurs experts). Chaque séance ne dépassera pas 50minutes (30 minutes si vous débutez) à maximum 1 heures.
Les séances à jeun ne doivent absolument pas être constituées de hautes intensités. On se contentera d’une allure en endurance fondamentale. L’aisance respiratoire sera le maître mot. Il faut être capable de discuter sans difficulté. Vous veillerez à prendre une bouteille d’eau avec vous car l’hydratation est capitale.
Pour les coureurs qui effectuent pour la première fois une sortie à jeun, vous privilégiez un parcours en boucle afin de pouvoir rapidement parer à toutes défaillances. D’ailleurs, sur ce point, n’hésitez pas à prendre une petite barre de céréales pour “si jamais” vous avez un coup de moins bien.
Comme toujours en course à pied, la progressivité est de rigueur. Il est préférable d’augmenter la durée de ses sorties à jeun afin d’habituer votre corps à ce type d’exercice. Et enfin, si vous souhaitez pratiquer la course à jeun dans le cadre d’un régime ou pour perdre du poids, il est souhaitable d’être accompagné par des professionnels de la santé et du sport. Courir à jeun n’est pas une “simple” sortie.
Et vous, êtes-vous un adepte de la séance à jeun ?
Salut Julien,
Tout à fait d’accord avec ton article.
Nous aussi nous sommes adeptes de courir à jeun, mais avec modération ! Généralement nous faisons 1 séance par semaine à jeun. Et toi ?
Nous avons aussi écrit un article sur le sujet : http://naturalathleteclub.com/quil-faut-savoir-de-courir-a-jeun/
Qu’en penses-tu ?
Sportivement.
Pour ma part c’est quasi tous les jours après mes deux bols de café noir sans sucre.
Le week-end c’est des séances de plus d’une heure trente donc j’amène à boire et à manger.
Jamais eu de soucis.
Vous pensez qu’en allant courir sur le temps de midi c’est faisable ou pas
Bein rester à jeun jusque midi, Il faut savoir tenir 😉
Je fais 1-2 séances par semaine de 50′ à jeun tôt le matin. Mais il m’arrive de faire rarement des sorties de 0130-0200 à jeun mais TOUJOURS avec des barres au cas où et à allure de base.
Je le pratique régulièrement depuis plusieurs années mais 1 à 2 fois max par semaine en effet, jamais plus de 40′ vers 6h00.
Au tout début j’avais des douleurs au ventre comme des colliques et mon médecin a fini par compr ndre que je ne buvais pas avant de partir, j’étais donc un peu déshydraté. Avec deux verres d’eau, plus de pbm… faut aussi penser à boire car à jeun ne signifie pas sec.
Exact, j’insiste bien sur ce point ci dessus 😉 Merci pour ton retour d’expérience