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    Festival Trail Semois 2015 : dans la fournaise d’Herbeumont !

    Cela faisait déjà quelques temps que je lorgnais sur le Festival Trail Semois à Herbeumont, Après avoir loupé le coche aux préinscriptions, je me dégotte un dossard pour m’aligner sur le 28 kilomètres. C’était sans compter sur la chaleur caniculaire… Petit retour dans la fournaise d’Herbeumont ! 

    Je m’attendais à du beau temps pour cette course mais à ce point-là quand même pas. Arrivé à Herbeumont, le thermomètre de la voiture indique 34°c. C’est chaud, c’est même très chaud. Rien que d’attendre dans la file pour prendre mon dossard, je suis déjà trempé et ce ne sont malheureusement pas les brumisateurs installés par l’orga qui arriveront à faire descendre la température.

    La Commune d’Herbeumont a même exigé de faire signer une décharge à chaque participant ! C’est bien la première fois que cela arrive. D’habitude, cette clause de non responsabilité de l’organisateur est déjà signée lors de l’acceptation du règlement de course. Du coup, je me rend compte que c’est peut être un peu fou de s’élancer sur la course ! Devrais-je peut être m’aligner sur le 16km… L’organisateur semble l’encourager. Pourtant, je rejoins la ligne de départ et constate qu’il y a 420 des 550 inscrits qui sont présents.

    “Si vous êtes là aujourd’hui, c’est pour célébrer la passion du trail ! Vous êtes des passionnés, un peu fous mais vous êtes passionnés”. Voilà en substance les quelques mots qui précèdent les recommandations de l’organisation sur le déroulement de la course. Fous… Je ne sais pas si c’est le mot. Quoique… Quand le lendemain à l’écoute du journal, j’entends un sujet sur les soldes dans lequel une kyrielle de personnes se plaignent de ne pas pouvoir faire les soldes à cause de la chaleur. Je me dis que “oui” pour la majorité des gens, on doit juste être bon à enfermer ^^.

    Festival Trail Semois

    Le départ est donné. Aujourd’hui, je cours en entraînement. La semaine a été assez éreintante avec une sortie de 26 bornes en course à pied le mardi et une sortie de 60 km avec dénivelé en vélo la veille. Les cannes ne sont pas des plus fraîches et déjà mardi la chaleur m’avait vraiment fatigué. Je décide de caler mon cardio à 75% de la FCM et de ne jamais me mettre dans le rouge. L’allure est à des années lumières de celle de l’OHM Trail un mois auparavant mais, n’ayant jamais fait une course aussi longue sous cette chaleur et la préparation pour l’OCC étant encore longue, je décide de ne rien risquer.

    Les premiers kilomètres sont bien roulants. Le rythme est vraiment bon. La première côte apparaît. Directement, je ne cherche pas à faire le malin. Je marche. Ça sera la parade durant toute la course ! Les deux premières bosses se passent assez rapidement. Cela permet ainsi de maintenir malgré tout une bonne petite moyenne de 9km/h sur les 7 premiers kilomètres.

    Dès qu’il y a un petit single plus technique, cela bouchonne. Ça permet ainsi de faire chuter le cardio qui jusque là est rester bien calme. Ces endroits techniques seront d’ailleurs assez rares sur le parcours. C’est ma principale déception sur ce Trail. Je trouve dommage qu’il y ait autant de chemins forestiers roulants. J’avais déjà eu cette impression lors de ma visite sur la station trail en Avril. C’est d’ailleurs ce type de chemin que nous aurons sans discontinuer jusqu’au 15e kilomètres !

    Au premier ravitaillement complet au 12e, le speaker ne cesse de nous exhorter à boire et de ne pas hésiter à le rejoindre si on décide de jeter l’éponge. Personnellement, il n’en est pas question ! Pourtant la moyenne a déjà largement chuté, je ne tourne plus qu’à du 8km/h. Sur ce type de profil de course, c’est vraiment très peu par rapport à ce que je fait d’habitude. Il semble cependant que l’on soit tous dans ce cas. On court en sous régime pour éviter d’imploser. D’ailleurs, j’apprendrai que sur les 420 à prendre le départ, 56 auront abandonner ! C’est à la fois énorme et peu à la fois.

    Photo de Marie-Aurélie Maton
    Photo de Marie-Aurélie Maton

    À partir de là, le chemin ne sera pas encore très folichon. Après un long faux-plat entre champs caniculaires et forêt, on attaque un longue côte à travers les sapins. Je remarque alors que le ciel est couvert. Le soleil nous laisse un peu de répit ! Cette portion est suivie d’une descente bien raide, super glissante, où je me fais un plaisir fou ^^. Tout de suite après, je reconnais le sentier que j’avais emprunté lors de ma visite de la Station Trail. Je sais qu’une longue, très longue côte nous attend pour nous emmener vers le belvédère du Tombeau du Chevalier. Elle fait mal ! Je suis obligé de marcher car, avec la fatigue, le cardio a tendance à monter en flèche.

    Le 2e ravitaillement complet est en vue. Je fais le plein de Tucs et de bananes, rempli mes flasques d’eau-coca et je me laisse porter jusqu’au point de vue. Au vu de mon chrono catastrophique, je m’y arrête et contemple ce magnifique panorama entièrement forestier. Je distingue au loin le château d’Herbeumont synonyme de fin de course. En contrebas, on peut apercevoir la ligne de coureurs traversant à gué la Semois et remontant en serpentant sur la crète. C’est épique et cette chaleur rend cette scène quasi dithyrambique (dans son sens grec originel). La chaleur nous rend tous hagard comme si nous étions restés trop longtemps au banquet de Dyonisos.

    Festival Trail Semois
    Photo de Marie-Aurélie Maton

    La descente qui nous conduit à la Semois a même du mal à nous réveiller tant la chaleur me semble particulièrement lourde à ce moment de la course. Même le gué avait chaud ! Moi qui pensait m’y rafraîchir, l’eau était tiède. C’est dire ! Le passage sur la crête sera un chemin de croix. Magnifique single track technique en temps normal, la chaleur a volé mes dernières ressources et je peine à augmenter la cadence pourtant je sais que l’arrivée est proche.

    Une dernière côte nous mène au château que l’on prend en siège puisqu’on y pénètre par une échelle. On en ressort rapidement pour plonger vers Herbeumont. C’est plat. On a retrouvé l’ancienne ligne de chemin de fer. Beaucoup de coureurs marchent. La pénitence s’achève. Je me force à courir. Les encouragements donnent paradoxalement chaud au coeur ! On passe la seconde. L’arche d’arrivée de mon partenaire TRAKKS est en vue. Ça y est. J’ai fini. 3h58 et une 101e place sur 364 classés.

    Julien
    Julienhttps://www.sentiersduphoenix.be
    Je m'appelle Julien, j'ai 34 ans. Je suis passionné d'aventures, de nature et de sports outdoor. Mon blog "Sentiers du Phoenix" est un peu comme mon feu de camps permanent autour duquel je te partage toute ma passion pour l’Aventure, le Trail et la vie en pleine nature. On part ensemble à l'aventure ?

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