Après avoir testé les premières du nom, je vous présente les Salomon S-Lab Ultra 2. Développées par François D’Haene, ces chaussures taillées pour le long apportent un confort absolument époustouflant tout un maintenant un excellent dynamisme.. Je vous présente tout cela…
Salomon S-Lab Ultra
Comme les précédentes, ces Salomon S-Lab Ultra ont été développées par François D’Haene. Spécialiste des longues voire très longues distances, il a apporté toute son expertise pour proposer une chaussure confortable, dynamique et innovante.
Pourtant, contrairement au modèle précédent, elles ne convainquent pas à 100%. En effet, certaines nouveautés apportées ne sont pas des plus opportunes. Elles sont sans doute pertinentes pour le champion mais pour le coureur moyen que je suis, ces innovations ne sont pas forcément pertinentes.
Fiche technique
– Chaussant : le chaussant de cette Salomon S-Lab Sense Ultra est comme pour la précédente taillé pour le long. Cependant, on remarquera que la toebox est un petit peu plus grande et le soutien au talon un peu plus marqué. On retrouve évidemment le désormais célèbre Endofit, cette seconde peau qui maintien le pied.
- Mesh : le mesh a été entièrement revu laissant une grande place aux inserts en plastique. Ceux-ci couvrent la quasi totalité de la chaussure la rendant moins sujette à la dégradation. On remarquera aussi deux “pattes” permettant un meilleur maintien du pied.
– Semelle Wet-Traction Contragrip : on constate une légère évolution de la semelle mais rien de fort différent…quoique…
- EnergyCell+: cette technologie de Salomon est constituée d’inserts en mousse inséré dans la couche d’EVA. Ces inserts sont mobiles et servent à l’absorption des chocs.
– Drop de 8mm.
– Poids : 300g (en pointure 42) : elles prennent quelques grammes par rapport à la première du nom.
Prise en main
La Salomon S-Lab Ultra diffère assez fortement de la version 2017. C’est ce qui frappe le plus d’ailleurs. On a du mal à trouver d’ailleurs une ressemblance. Cela est surtout du à la présence d’une structure en plastique assez imposante.
En effet, presque toute la chaussure est couverte de plastique, il n’y a presque pas de mesh seul. C’est une très bonne nouvelle car cela renforce la chaussure dans sa globalité. Après avoir passé tout l’hiver avec les Salomon S-Lab Ultra 2 au pied, elles n’ont pas du tout bougé.
L’autre chose marquante est la présence de deux “pattes” mobiles qui viennent encadrer le chaussant. On peut se demander à quoi cela peut servir. Je vous expliquerai plus bas leur importance au niveau du maintien du pied.
Enfin, et c’est plus pour les plus “fashions” d’entre vous, fini la bichromie, Salomon joue avec un très spécial dégradé de rouge et de bordeaux du plus bel effet ahaha.
Sur le terrain
En fait, ces Salomon S-Lab Ultra sont – on l’a vu – assez différentes au niveau de leur conception. Cela se répercute également au niveau de son comportement sur le terrain.
Chaussant
Tout d’abord au niveau du chaussant, comme pour la version 2017, les Salomon S-Lab Ultra sont plus grandes que les autres chaussures Salomon. Je vous conseille de bien les essayer avant de choisir votre pointure. Pour ma part, habitué au 46 2/3 chez Salomon, je dois prendre du 46 avec mes Salomon S-Lab Ultra.
Ensuite, la toebox est plus large que le modèle 2017. Cela sera sans doute une excellente nouvelle pour beaucoup d’entre vous. Pour moi, ça l’est un peu moins. J‘ai le pied très fin et j’aime Salomon car l’entreprise propose justement un fit très ajusté. Ici, votre avant pied aura plus d’espace mais si, comme moi, vous avez les pieds fins attention aux échauffements. Heureusement, cela n’entrave en rien la précision exceptionnelle qu’a toujours eu la gamme S-Lab.
Les deux “pattes” mobiles servent à mieux maintenir le pied tout en lui laissant un peu de mobilité lors du déroulé. Cela permet donc d’avoir un maintien du pied extraordinaire sans pour autant avoir un sabot au pied. Cela permet également de conserver une précision dans la pose du pied assez extraordinaire.
Amorti
Les Ultra 2017 étaient déjà vraiment pas mal à ce point de vue. Ici, on passe au niveau supérieur grâce à la technologie EnergyCell+. Ces inserts en mousse (ressemblant d’ailleurs à la semelle Boost des Adidas) sont placés au sein de la couche d’EVA. Ils sont juste posé et c’est cette mobilité qui permet une absorption étonnante des chocs.
Grâce à cette technologie, je retrouve un amorti presque semblable à ce que j’avais sur les Hoka Speed Instinct tout en conservant le dynamisme extraordinaire de Salomon. Je me répète mais c’est vraiment ici que Salomon marque un grand coup. L’argument consistant à dire que les chaussures Salomon sont des sabots est désormais complètement révolu. Grâce à cette technologie, Salomon est désormais capable de proposer des chaussures extrêmement confortable et amortie, parfait pour du long.
Accroche
Après avoir parlé de l’amorti comme gros point fort de cette Salomon S-Lab Ultra, j’en viens maintenant à son point faible : l’accroche. Je ne sais pas du tout à quoi cela est du mais, autant la version 2017 avait une accroche absolument bluffante, autant cette Salomon S-Lab Ultra est absolument catastrophique sur terrain humide et boueux.
Dès que la pente s’accentue un peu, ça part dans tous les sens. C’est impossible d’avoir un appui stable dans la boue ou sur terrain humide. En descente, il n’y a aucun soucis mais en montée (et pour peu qu’on court sur l’avant-pied), c’est une véritable catacstrophe.
Lorsque l’on regarde le dessin de la semelle, celui-ci est légèrement différent de la version 2017. On pourrait penser à une amélioration car les crampons sont plus espacés ce qui est censé faciliter l’évacuation de la boue mais il n’en est rien, l’accroche est catastrophique.
Par contre sur terrain sec, pas de soucis, les Salomon S-Lab Ultra sont absolument extraordinaire. L’accroche est étonnant bonne dans la caillasses et sentiers caillouteux montagnards. On sent pourquoi elles ont été conçues et surtout pour quoi elles ne l’ont pas du tout été : les forêts humides et pentues du Nord.
Dynamisme
Le dynamisme est toujours au rendez-vous. Peut-être un peu moins que sur la première version, il n’en reste pas moins exceptionnel. Cela fait plaisir de voir que de plus en plus de marque sont capables de proposer des chaussures à la fois confortable, avec un amorti suffisant et nécessaire pour le long tout en maintenant le dynamisme.
Durabilité
Pour terminer, après plusieurs centaines de kilomètres cet hiver, les chaussures n’ont pas bougées d’un iota. Salomon aurait-il trouver la solution pour une chaussure increvable ? En tout cas, cet exosquelette en plastique qui recouvre l’entièreté de la chaussure fait son travail. La chaussure ne s’abîme presque pas.
On regrettera juste une respirabilité limitée. Je me doute que c’est un parti pris soit une chaussure plus durable et donc moins respirante, soit une chaussure aérée et plus fragile. Quoiqu’il en soit, ces Salomon S-Lab Ultra sont vraiment bluffante de durabilité.
Ces chaussures sont disponibles chez :
Bonjour,
Que pensez vous de cette chaussure pour les coureurs médios pieds?
L drop de 8 mm n’est il pas trop présent?
L’amorti avant est il amélioré par rapport à la version 1?
Sportivement
Bonjour, Juste une remarque concernant la semelle. Elle n’est pas faite pour durer. après 6 ou 7 sorties en montagne, les crampons sont usés, fatigués. Incompréhensible. J’ai eu l’occasion de comparer avec la semelle Vibram de mes akasha la sportiva. Cette dernière ne bouge pas alors que j’ai beaucoup plus borné avec !
Sportivement
Edouard
Bonjour, il s’agit sans doute d’un défaut car ma semelle est toujours au top après 800 bornes… Contactez le SAV de Salomon pour voir ce qu’il en est, non ?
Les 2 inserts mobiles ne gardent pas les petits graviers, les morceaux de bois ou tous simplement la boue ?
Non puisque ces deux inserts sont à l’intérieur de la semelle !
Bonjour,
Est que le mes est plus solide que sur les versions sense ultra 1 ? les miennes ont percé au bout de 300km
merci
Bonjour Jérôme, oui comme je dis dans l’article, la chaussure a été entièrement repensée et le mesh est effectivement plus solide.
Bonjour,
Après plusieurs paires, je constate pour ma part un manque d’adhérence situé plutôt sur l’arrière du pied ainsi qu’une usure importante des crampons de la semelle après juste une centaine de Kms! Également, un ressenti des pierres sous la voûte plantaire sur terrain technique!
Côté positif, confort et maintien du pied exceptionnel.-
pour rappel le nom de cette chaussure est slab ultra, et pas slab ultra 2
en effet, la sense ultra n’a pas eu de succession.
peu d’importance en 2018 mais en 2019 avec la sortie de la slab ultra 2, la vraie, on s’y perd.
un peu de précision, merci d’avance