L’hiver est définitivement dernière nous ! Les températures et le temps printaniers du weekend s’étaient réunis afin de nous pousser au dépassement sur le Trail de l’Ourthe. Ce Trail, entre Condroz et Ardennes, se déroule sur un parcours en ligne de 32 km et 800m de dénivelé. Retour sur mon premier record personnel de 2015.
Autant le dire de but en blanc, je suis un maniaque de la météo et encore plus en ce début 2015. J’en avais marre de courir de nuit dans la pluie et le froid et je guettais avec une impatience non dissimulée l’arrivée des prémisses du printemps ! La semaine avant la course, j’apprends avec exaltation que le temps serait au beau fixe avec du soleil et des températures proches de 15°c. Je vais pouvoir ressortir le short et surtout essayer mes nouvelles Salomon S-Lab Sense 4 Ultra.
Cette course me faisait de l’oeil depuis longtemps parce que c’est l’une des premières courses de la saison de cette distance (avec un dénivelé modéré parfait en début de saison) mais aussi qu’elle se court dans une région que je ne connais absolument pas. L’autre élément que je trouve génial est le fait qu’elle se court en ligne. On est amené en train au point de départ et l’on rejoint donc l’arrivée en autonomie. J’aime ce principe de course : un point A et un point B à rejoindre le plus rapidement. Il y a cette idée de progression qui me semble davantage présente que lors des habituelles courses en boucle. Bon c’est sans doute mon esprit voyageur qui prend le dessus sur le coureur pour cette petite réflexion :D.
En attendant le train…
Le départ du train se faisant à 12h, cela a rendu difficile la gestion de l’alimentation. Il aurait été fou de me limiter de mon petit-déjeuner mais je n’avais malheureusement pas le temps de dîner (déjeuner pour mes lecteurs français ;)) avant le départ. Tant pis, je fais le choix d’un petit-déjeuner copieux et d’une banane juste avant la course. Ce choix sera, après coup, un peu limite mais c’est passé. Il n’aurait pas fallu de kilomètres supplémentaires.
Arrivé sur place, je retrouve Vinrouxh et Benoit. Le train ayant (évidemment) du retard, nous en avons profité pour philosopher et rigoler (à moins que ce ne soit l’inverse). Le temps est magnifique mais ce n’est pas les tropiques niveau température. Je pleins ceux qui se sont échauffés méthodiquement avant d’embarquer ! Le train arrive (enfin) et nous amène une vingtaine de kilomètres plus au Nord à Poulseur d’où a lieu le départ.
La course
Je suis en arrière du peloton lorsque le départ est donné en pleine campagne. Ça monte et le peloton s’élance calmement vers les bois. C’est trop lent pour moi donc je passe mon temps à me faufiler dans le peloton jusqu’à la première côte où le peloton s’est déjà bien égrainé. La descente qui s’ensuit jusque Comblain-au-Pont me fait un plaisir fou. Je n’avais plus couru depuis l’été sur des terrains secs. Quel plaisir d’allonger l’allure et de descendre à fond les bidons dans une descente technique tout en profitant du paysage. Je pensais que j’en aurais plus été capable tellement cela faisait longtemps !
Je sais que je vais trop vite mais à ce moment là je m’en contre-fiche ! Je pointe au 5e kilomètre à 30 min de courses… D’ailleurs, je vais en payer les conséquences avec les 5 kilomètres suivants qui sont en faux plat montant presque sans discontinué. J’explose progressivement :D. Pourtant, j’arrive à maintenir l’allure et je pointe au 10e kilomètre et +- 350 D+ en 1h. A ce niveau, j’ai vraiment du mal au niveau du souffle et une douleur au niveau du genou fait son apparition. Elle ne sera heureusement pas handicapante et disparaîtra jusqu’à la fin de la course après un bon étirement.
J’arrive à me refaire une santé après ce départ trop rapide grâce à quelques petits kilomètres sur macadam qui me permettent d’allonger malgré une bonne côte de près d’un kilomètre. Ma montre m’indique déjà 15 bornes et je suis toujours à 10km/h ! C’est du tout bon. C’est la première fois que j’arrive à courir aussi vite dans du dénivelé. Les efforts commencent à payer même si, il faut bien le dire, le parcours ne représente pas énormément de difficultés et est très roulant.
Après avoir longé un champs au sortir d’un bois, nous arrivons au ravitaillement à Anthisnes au 19e kilomètres. Je repars avec Benoit avec qui je traverse le village. Il m’apprend que le parcours a été modifié et qu’en lieu et place d’un magnifique sentier à travers bois, on prend de la route et sur plus de 2 bornes. Dommage ! D’autant plus qu’après un court passage le longs des champs, on retrouve la dernière grosse section de macadam sur 2 kilomètres à nouveau.
Au 25e kilomètres, on retrouve enfin la forêt pour 4 kilomètres bien techniques et bien pentus. Je me suis même fait la remarque qu’on avait l’impression d’être sur un autre Trail tellement d’un coup le dénivelé s’accentuait. En réalité, on était en train de jouer dans les contreforts précédents la vallée de l’Ourthe. D’ailleurs, on arrive le long de cette dernière à Comblain-Fairon pour les 2 derniers kilomètres sur un Ravel naturel sans macadam. Très agréable. Même si devoir allonger et augmenter la cadence après 30 bornes, c’est dur voir très dur !
Il m’est Impossible de rattraper le coureur devant moi. Tout le monde garde sa place et c’est bien comme ça. Sauf qu’à 100 mètres de l’arrivée, arrive un coureur que j’avais plusieurs fois dépassé et qui remonte progressivement tout le monde. “Non de djeu, il ne m’aura né” que je me dis en wallon ! Je rassemble donc le peu de force qu’il me reste pour tenter de le distancer mais il me dépasse ! Bam, je me vois donc obligé de finir au sprint :D. Il ne m’a pas eu ! Et puis quoi encore 😀 à 1km, je veux bien mais pas à 50m.
En conclusion
Pour ce premier Trail de jour de la saison, nous avons eu un temps idéal. J’ai été agréablement surpris de ma vitesse. Le Trail était certes roulant voire très roulant mais il cumule malgré tout mine de rien près de 800 mètres de Dénivelé positif. Je suis donc plus que satisfait de ma course.
Concernant la course proprement dites, je dois avouer que l’organisation était sans faille. La gestion d’une course en ligne et parfois plus difficile à gérer. Le ravitaillement était parfait. J’ai juste été étonné de l’absence de bananes (mais c’est un détail).
Le parcours est intéressant et agréable sans trop de difficulté. C’est un Trail parfait à l’entame de la saison. Je regrette juste qu’il y ait autant de portion de chemin et de route. Ce n’est pas non plus désagréable. Cela reste du chemin de campagne. A un moment, je me suis dit que le terme “Jogging nature” était sans doute plus approprié mais la longueur et le dénivelé le rendent malgré tout exigeant et demande une bonne gestion de course pour ne pas exploser dans la dernière portion le long de l’Ourthe.
Je finis donc en 3h17 et à la 112/230.