Début février, j’avais rendez-vous avec la Forêt du pays de Chimay et la première manche de son challenge : le Trail des 3 vallées. Invité par les organisateurs afin de vous faire découvrir le trail et les forêts traversées, je vous livre ma plongée de 22km dans ce magnifique massif forestier de la forêt du pays de Chimay.

Après Couvin, des bois à perte de vue

Quand vous prenez une carte IGN de la région, Couvin est un peu le dernier rempart de la civilisation avant des étendues forestières à perte de vues. Vu du ciel, la forêt s’étend de manière pratiquement discontinue jusqu’à Bouillon. La Forêt du pays de Chimay fait partie des massifs emblématiques de l’Ardenne pourtant elle reste injustement méconnue. Bloquée dans la botte du Hainaut et coupée, par des frontières géopolitiques, du reste de l’Ardenne, elle n’en reste pas moins l’une des pierres angulaires !

Le Trail des 3 vallées

Le challenge de la Forêt du pays de Chimay est donc placé sous l’augure d’une ambiance proprement sylvestre. Le Trail des 3 vallées répond d’ailleurs parfaitement à cet appel de la forêt en nous proposant un parcours presque entièrement forestier. Après le retrait du dossard et l’attente toujours trop longue avant le départ ;), les trois distances du jour (11-22-33km) s’élancent en même temps avec toute la célérité d’une corrida. Les coureurs de la petite distance tirent le peloton.

Je suis évidemment dans le rouge. Le parcours s’élèvent directement vers la forêt qui domine la ville. La portion en macadam ne calme pas l’impétuosité avec laquelle le peloton s’est élancé. Une fois arrivé dans la forêt, je ressens directement les effets de mon départ trop rapide. Les jambes ne sont pas non plus au rendez-vous. Dès que cela monte, c’est la galère. Je ne regrette pas d’être passé du 33km au 22km suite à mon engagement le lendemain sur le Trail de la Bouquetin à Hamoir (20km et 1000D+) qui se tient le lendemain.

Malgré la fascinante beauté de la forêt, même en cette période de l’année où seuls les arbres décharnés nous accompagnent, je ressens une grande difficulté à maintenir un bon rythme. Mes jambes tirent et deviennent même douloureuses m’obligeant à marcher dans des côtes que j’aurais habituellement courues. C’est ainsi jusqu’au 8e kilomètres et le seule ravitaillement du parcours. Parti avec suffisamment de vivres et de boissons, je ne m’arrête que pour engloutir un morceau de banane.

Trail des 3 valléesLa suite est heureusement en faux-plat descendant jusqu’au barrage du Ry de Rome. L’étendue d’eau formée donne de faux airs de lacs canadiens totalement artificiel mais non dénué de charme. Après avoir traversé le barrage, c’est ici que la course commence véritablement. Un mur, court mais sec et raide, nous annonce la couleur. Malgré la perte constante d’altitude jusque la fin du parcours, d’autres murs viendront rythmer la fin de la course et modérer nos ardeurs. Personnellement, vu les sensations plus que moyennes jusqu’au 8e kilomètres, j’ai décidé de lever le pied afin d’en garder un peu pour la seconde course du weekend.

Evidemment, loi de la vexation universelle, les jambes allaient de mieux en mieux plus on approchait de l’arrivée. Cette deuxième partie de parcours m’a vraiment plu avec cette succession de coups de cul qui nous obligeaient à relancer sans cesse. Le paysage s’est également transformé. La forêt de plateau a laissé sa place à une forêt encaissée remplies de petits vallons. Par contre, le trait d’union de l’ensemble de la course restera ces passages tourbeux semblable à ce que l’on trouve dans les Hautes-Fagnes et, dans lesquels on s’enfonce inexorablement.

Le passage sur le chantier de l’autoroute, seul point noir à ce massif forestier, restera pour moi une section remplie de peines. Cette peine de voir un magnifique paysage balafré par cette future autoroute véritable plaie béante au milieu de la forêt ! Heureusement, la dernière descente sinueuse et jouissive a vite chassé ces pensées sombres pour me mener à l’arrivée en 2h08. Je finis 113/333 en 10,02 km/h.

trail des 3 valléesForêt et convivialité

Le 22km est véritablement taillé pour tous ceux qui souhaitent découvrir le Trail sur une distance et un dénivelé modéré tout en découvrant la sensation de course en pleine nature.

La parfaite organisation et l’enthousiasme communicatif de tous les participants permettent rapidement de comprendre pourquoi ce trail est un véritable rendez-vous dans la région. Le balisage était parfait et le spaghetti offert après la course une bénédiction ! Je remercie d’ailleurs les organisateurs de m’avoir invité mais aussi l’ensemble des bénévoles/signaleurs de nous avoir fait vivre un tout bon moment de Trail.

A très vite, je l’espère sur une autre course du challenge de la Forêt du pays de Chimay !

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Julien
Je m'appelle Julien, j'ai 34 ans. Je suis passionné d'aventures, de nature et de sports outdoor. Mon blog "Sentiers du Phoenix" est un peu comme mon feu de camps permanent autour duquel je te partage toute ma passion pour l’Aventure, le Trail et la vie en pleine nature. On part ensemble à l'aventure ?

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