Courir, grimper, dévaler, respirer et surtout contempler… Le Trail est par sa nature un nouveau moyen d’exploration du monde. La rando est l’outil de la contemplation, le Trail celui de l’exploration. Trail et voyage, pensée d’un nomade pressé
L’exploration
On me demande souvent pourquoi je me suis mis à courir. Est-ce un besoin de se dépasser ? D’avoir des objectifs dans la vie ? De vouloir perdre du poids ? De mieux se sentir dans son corps ?
Je suis sûr que, comme moi, vous répondrez par l’affirmative à plusieurs de ces questions. Pourtant si je regarde les raisons profondes qui m’ont mené à parcourir des centaines de kilomètres et à user plusieurs paires de chaussures par an, elles vont bien plus loin que ce simple questionnement.
Explorer, découvrir, parcourir la nature est ma réelle motivation, celle qui me pousse à lacer plusieurs fois par semaines mes running. Courir, c’est ressentir les moindres détails de la nature qui nous entoure, c’est savourer de nouveaux paysages.
Le Trail ajoute une nouvelle dimension à la randonnée. L’intensité et les états émotionnels des efforts soutenus permettent d’aborder les beautés du monde à travers la souffrance contrôlée de nos foulées ; rendant encore plus appréciable les moindres merveilles de la terre.
Trail et voyage
Le traileur est un nomade pressé en soif de découverte. Il se déplace frénétiquement avec une soif insatiables. Pourtant, en course, la possibilité de réellement contempler le paysage est rare. Pris par la compétition, rares sont les coureurs à profiter réellement durant l’entièreté de la course.
Dans cette perspective, je trouve que le “Off” est expiatoire. Il devient un moyen de découverte respectant l’essence même de la discipline. Sans chrono, sans dossard, nous ne sommes pas happé par la folie du temps et de la performance. Nous pouvons alors nous poser pour contempler ce qui nous entoure.
Courir en forêt, en montagne ou même en plaine est un moyen d’explorer son territoire d’abord et ensuite ce qu’il y a derrière cette forêt ou cette montagne voisine. C’est le début de l’ivresse de la découverte. Courir n’est plus un simple loisir, il devient un moyen de locomotion mais surtout un moyen d’exploration et de voyage.
Courir pour voyager
Ce n’est pas pour rien que Kilian Jornet se détourne depuis quelques années de la compétition. Sa soif de découverte est plus grande que celle de victoire. Désormais sur les pentes abruptes de l’Himalaya, il y est pour la performance mais aussi et surtout pour la beauté de l’aventure.
Aujourd’hui, je cours et je m’entraîne, non pas pour finir une course, mais pour découvrir plus ! Le monde est tellement vaste et nous offre tellement de terrain de jeux qu’il serait dommage de se limiter à ses terres d’entraînement et s’aveugler constamment en compétition, vous ne trouvez pas ?
Dans cette perspective, se fixer ses propres défis, ses propres objectifs devient extrêmement valorisant. Vous avez envie de faire la traversée d’un massif forestier ou montagneux ? Prenez vos chaussures et partez courir. Vous n’êtes liés à aucun point de qualification, aucune date, aucun dossard… Vous n’avez que vous et votre désir de liberté.
Plus…
Je serais vraiment content de lire vos expériences de vos voyages ou de vos aventures. Si vous aussi, vous aimez courir en voyage, vous aimez voyager pour courir ou vous aimez vous entrainez pour courir, retrouvez-nous sur le groupe Facebook “Trail & Travel”.